Les Cactus


Nous foulons le versant de l'Accif Açamane

Arrivés au col, la surprise est de taille

Une mosaïque de cactus, tous d'un vert très cru

Est accrochée à cette montagne très calme

Le paysagiste n'en n'est pas l'artiste

La nature devient féérique

Dans ces canyons qu'on croirait d'Amérique

Deux greniers se dressent comme des guerriers

Surveillant cette vallée peu habitée

Où l'homme cultive cependant le blé

Les demeures accolées à la falaise

Sont comme des tableaux sur une peinture de glaise

Entourées d'une marquise de bois sec

Renfermant ainsi leur secret

Seul, quelques pierres noircies

Nous prouvent qu'il y a eu la vie

A leur pied s'ouvre le gouffre

Mais nul n'en voit le bout

Le vent, l'eau, le soleil

Ont donné ce paysage inhabituel.

Nous quittons ce décor fait d'ocre et de vert

Pour monter vers un plateau désert

Tous vêtus de tee-shorts colorés

Formant derrière Youssef un méandre doré

Sur cette herbe séchée.

Dans cet Atlas, les bergeries de pierre

Restent cependant austères

Pour le berger assis sur son rocher

Le temps s'est arrêté

Le regard plongé vers l'infini il ne connaît pas l'ennui.

Chantal

Mercredi 15 septembre 2004 18h30