Souvenir du Haut Atlas marocain
7 au 27 juillet 2003 Pour Youssef, notre Chef ! Ha ! Tous ces gros blaireaux poitevins, toulousains, Qui traversent les vallées et les oueds marocains ! Il leur arrive parfois de cocasses histoires Avec des cartes bancaires ou des cluques* à mémoire, Ou encore l'Tariquet* qui a été mis au frais, Qui paraît-il, est bon, au dire des Caillet ! De vires ensoleillées en sentiers muletiers, On s'aperçoit alors, arrivés au bivouac Que toutes les gourdasses ne sont pas dans les sacs ! Heureusement, les pauses où nous attendent le thé, Les tajines, les couscous et la crème d'Ipomée, Les crêpes, les beignets de Saïd le cuisinier, Requinquent tout le monde et redonnent la santé. Rencontres de bergers, traversées de villages, Marches dans les rochers ou les verts pâturages… Les cascades ici n'ont qu'à bien se tenir Car en matière de chutes, on peut les affranchir. Notre belle Mésange se méfiant des écueils, Nous fit le saut de l'ange, écorchant son geneuil* En voilà déjà trois, le cul dans la rocaille Au loin, Simone leur crie : "Quécolé qu'sou drigail " ?* Descentes de canyons : on mouille les chaussures, On saute dans les biefs, on glisse, on chute, on jure… Dans les montées de cols on n'entend plus personne Et tout l'monde est content quand l'heure des graines sonne ! Enfin l'apothéose : le sommet du Toubkal ! La belle vue grandiose sera un vrai régal. Les orages et la pluie sont aussi d'la partie, Nous n'écouterons plus les prévisions d'Jean-Mi. Quand la journée s'achève, qu'on arrête de marcher, Le montage des tentes, la toilette, la lessive Tiennent un court instant la troupe encore active. Puis la sieste s'installe en fin d'après-midi On se surprend à dire : "Elle est pas belle, la vie ?" Et puis quand vient le soir, en rond sous l'marabout Les gars jouent au Tarot en parlant de leur bout * D'autres plus raisonnables agencent de bon mots Le scrabble à l'évidence est un jeu d'intellos ! Tandis que cuisent dîner et soupe de coutume, Boulanger, muletiers, cuisiniers en costumes Nous régalent de danses et de quelques refrains Ils tournent en cadence au son des tambourins. Lorsque la nuit descend, c'est l'heure du coucher, Faut aller faire pipi derrière un gros rocher ; Pareilles à des lucioles, les frontales en action S'éparpillent au loin : salutaires mictions ! Le bivouac s'endort parmi les ronflements Sous la haute surveillance des gardiens vigilants… Merci pour leur travail ; Youssef : merci à toi Merci pour votre accueil, on se retrouvera… Inch' Allah Tita Paillé (Niort) Juillet 2003
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